Du côté de la librairie... Mai 2018

« Maddy s’était jurée de ne jamais sortir avec un garçon du même âge qu’elle, encore moins avec un guide de rivière. Mais voilà Dalt, et il est parfait. À vingt ans, Maddy et Dalt s’embarquent dans une histoire d’amour qui durera toute leur vie. Mariés sur les berges de la Buffalo Fork, dans le Wyoming, devenus tous deux guides de pêche, ils vivent leur passion à cent à l’heure et fondent leur entreprise de rafting dans l’Oregon. Mais lorsque Maddy, frappée de vertiges, apprend qu’elle est enceinte et se voit en même temps diagnostiquer une sclérose en plaques, le couple se rend compte que l’aventure ne fait que commencer. Mon désir le plus ardent est le portrait d’un couple ancré dans le temps présent qui affronte avec courage et humour les épreuves de la vie. Avec sa voix pleine d’énergie, tout à la fois drôle et romantique, Pete Fromm nous offre une histoire d’amour inoubliable » Un texte vraiment magnifique qui ne vous lâchera pas.

Une jeune chercheuse en physique nucléaire est invitée dans le cadre d’un séminaire aux Caraïbes. Très rapidement elle choisit d’échapper au groupe étriqué rassemblé dans un hôtel de luxe afin d’aller explorer les alentours en errant sur les plages encore sauvages et totalement désertes. C’est là qu’elle rencontre Tony, l’homme coquillage, un être au physique rugueux et quasi effrayant mais dont les cicatrices la fascinent immédiatement. Ce premier roman d’Asli Erdoğan est réédité pour notre plus grand plaisir, un texte fort, où les personnages flirtent avec la mort et la terreur, toisant la peur.

Inspiré d’un fait réel qui fit couler beaucoup d’encre en 1892, Les sœurs de Fall River revient sur le double meurtre d’un couple commit dans une maison bourgeoise du Massachussetts. Très vite, leur plus jeune fille Lizzie se retrouve la cible de tous les soupçons. Ses réactions étranges, ses remarques sibyllines et son apparente absence de surprise font douter les enquêteurs et jusqu’à son propre entourage. Commence alors le récit de chaque membre de la famille : la sœur aînée, la domestique, l’oncle, Lizzie elle-même. Les secrets et non-dits se révèlent et entraînent le lecteur. Un roman sombre et cruel sur la noirceur de l’âme humaine.

Dés le début il nous le dit, il l’a tué. Il ne cherche pas d’excuse, mais explique comment ils en sont arrivés là. Il y a eu de l’amour au début, pas longtemps, mais il y en a eu. Puis ils se sont acheté une maison. Il n’a jamais cessé de subir et malgré tout un enfant est né. Il n’était pas vraiment un homme battu : pas de bleus, rien de visible. Et pourtant des coups il y en a eu. Alors on se demande pourquoi il est resté. Un texte glaçant.

Christophe et sa sœur aînée Aurélie grandissent dans un village du Nord de la France. En prise aux questionnements de leur âge, ils prennent alternativement la parole chapitre après chapitre, pour rendre compte de leur quotidien, de leurs amitiés, de leurs premiers émois mais aussi de leurs griefs envers leurs parents bien trop classiques à leur goût. Mais, tandis qu’ils multiplient sorties en bandes, aventures et défis, se profile un drame : le déraillement d’un train vétuste qu’un petit tas de pierres déposé sur la voie par des adolescents indélicats aurait peut-être provoqué.
Pleines d’humour, ces chroniques d’une adolescence entre campagne et ville, sur fond de terrils, sont un régal.

Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Chaque jour, elle fait le grand écart entre son lycée privé huppé où ses parents l’ont inscrite pour lui donner une chance d’accéder aux meilleures universités et son quartier. Jusqu’au jour où elle est le témoin impuissant du meurtre de son ami d’enfance Khalil par un policier blanc. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Tandis que son quartier s’embrase, que la police cherche à étouffer l’affaire, que les pressions pour qu’elle se taise commencent à peser sur elle, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère et à redresser la tête. Un roman sans complaisance mais tout en nuances, qui aborde avant tout la question universelle d’une adolescente qui cherche sa place.

S’il n’avait pas été dessinateur de BD, Jean-Marc Rochette aurait été guide de haute montagne. Enfant, à Grenoble, le virus des hauteurs lui est venu grâce à sa mère qui le traînait dans les musées, mais aussi dans les sommets environnants. À l’adolescence, il expérimente, se joue du danger… ce roman graphique se lit comme un roman d’aventures racontées tambour battant, où le risque et les accidents ne sont jamais loin. Un récit autobiographique et initiatique qui donne envie d’enfiler un baudrier et de partir à l’assaut des sommets, pour se re.trouver, et re.découvrir la beauté de la montagne.