Avec l’air de ne pas y toucher, Vincent Delerm sait habiter une scène. Tout en aisance et élégance. Formidable pianiste, ses doigts enchantent le clavier et l’audience par des accords puissants et profonds. Quant aux mots – ceux de ses chansons ou ceux improvisés dans l’instant – ils sont toujours justes, avec cette pointe d’humour estudiantin qui semble ne pas l’avoir quitté malgré la quarantaine. Un spectacle très travaillé, plein de surprises et d’inventivité, où le charme opère de la première à la dernière seconde.