Et dans mon âme il brûle encore, à la manière d’une feu de joie…
Jamais je n'aurais pensé que ça pouvait exister un truc pareil : les Feux d'hiver...
Quand j'en parle autour de moi, j'ai l'impression de raconter un rêve, fantastique, complétement décousu, merveilleux...
Des feux qui brûlent partout, la tempête qui hurle dans nos oreilles, des pingouins glacés à bascule qui m'accueillent, - j'ai 5 ans - des musiciens surgissant de nulle part, des feux d'artifices qui explosent de partout, emportés par le vent, des regards émerveillés croisés - on me crie! Hééé t'es là toi ? Quoiii ? J'entends rien! Non rien ! A toute ! - ça se bouscule dans le bar, je ne vois pas le temps passer, je ris, je dis n'importe quoi, je suis toute rouge, on parle très fort, j'ai chaud... J'ai 5 ans.
Bientôt j'entends une rumeur, dehors, dehors, y'a des musiciens, venez!
Je me fraie un passage vers le dehors, je perds mes amis - tant pis! - je ne me sens vraiment pas seule ici. En quelques secondes, j'ai un cierge magique dans une main et des paroles de chansons dans l'autre... J'ai 5 ans...
On va vraiment chanter "Au bal masqué" ? J'adore.
Johnny allume le feu à côté du Pape, et j'y crois pour de vrai.
J'ai mal au cou à regarder en l'air, je m'en fous, ce soir, j'ai 5 ans.
Ha! Je retrouve mes copains. On s'embrasse sous les pétards !
Et puis je danse. Je suis tout devant, la musique va trop fort, je m'en fous, je fais la farandole, je rigole, je rigole. J'ai encore perdu mes copains!
J'en retrouve d'autres dans cette queue leu leu géante...
Je me couche au petit matin, le sourire aux lèvres.
Et non, non, ce n'était pas un rêve.
Alors, à toute l'équipe du Channel, merci de rendre possible tout ça.
C'était fou! C'était vraiment fou.
Merci.
C'est trop petit comme mot "Merci" pour contenir toute la joie que j'ai eue dans les yeux et dans le corps ce soir là.
Comme dit l'autre : "Pourvu que ça dure..."