Du côté de la librairie... Octobre 2017

La plume de l’auteure, forte et lumineuse, trace le récit de deux jumelles déportées à Auschwitz et presque aussitôt venues grossir les rangs du « Zoo » de Josef Mengele. Dans ce cauchemar, Pearl et Stasha vont lutter pour survivre et conserver leur unité. C’est décidé, Pearl se chargera des choses tristes, du passé et de ce qui est bon, Stasha se chargera des choses drôles, de l’avenir et de ce qui est mauvais. Un récit magnifique, qui, s’il s’intéresse à des événements d’une rare cruauté, est par-dessus tout, l’histoire de deux sœurs liées par un amour indestructible. Bouleversant !

Dans un futur incertain mais sombre où les robots semblent dominer, surveiller et régir chaque instant de la vie humaine, la narratrice nous fait le récit de sa fuite. Ancienne psychologue, elle se trouve isolée dans la forêt, contrainte de revenir à la technologie primitive du crayon et du papier pour raconter son histoire. D’une écriture concise, empreinte d’ironie, l’auteure revient sur des thèmes comme l’écologie, les avancées technologiques au détriment de l’humain, la marchandisation des êtres…

Patricia Hearst, héritière d’un magnat de la presse, fut enlevée en 1974 par un groupe radical d’extrême gauche. Au-delà du kidnapping lui-même, cette affaire fit scandale car la jeune femme sembla vite épouser la cause de ses ravisseurs. Ici, Lola Lafon s’intéresse au syndrome de Stockholm, mais aussi et surtout, elle met en lumière cette période particulière qu’est la fin de l’adolescence à travers trois femmes qui gravitent autour de Patricia Hearst. Pour une jeune fille, bientôt femme, l’adhésion à des idéaux radicaux serait-elle le fruit d’un lavage de cerveau ou simplement la découverte d’un autre milieu que celui où elle a grandi ?

C’est l’hiver 1911, et on suit Ella, internée dans l’asile de Sharston, dans le Yorshire, qui d’abord espère être rapidement libérée, mais finit par s’habituer à la routine de l’institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté, ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une salle de bal. La jeune femme fait connaissance avec John, un Irlandais mélancolique dont elle s’éprend. Après le très beau premier roman Le chagrin des vivants, Anna Hope revient avec un texte bouleversant et toujours servit par une écriture magnifique. Juste laissez-vous porter par l’histoire de ces personnages qui peuplent l’institution…

Une pépite de cette rentrée littéraire qui ravira petits et grands. Le livre, ainsi que les 2 DVD les quatre saisons d’en sortant de l’école, relèvent le défi de mettre en scène 52 poèmes et les 52 interprétations graphiques de jeunes réalisateurs de cinéma d’animation. Les univers peuvent être cocasses, mélancoliques, touchants… et bien sûr poétiques !