Du côté de la librairie... Octobre 2016

Tropique de la violence est une plongée dans l’enfer d’une jeunesse livrée à elle-même sur l’île de Mayotte, dernier département français d’Outre-mer. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien. Un texte puissant, pour une lecture qui ne nous laisse pas indemne.

Evie Boyd, est une adolescente rêveuse et solitaire, qui vit au nord de la Californie à la fin des années 1960. Au début de l’été, elle aperçoit dans un parc un groupe de filles. Interpellée par leur liberté, elle se laisse rapidement hypnotiser par Suzanne et entraîner dans le cercle d’une secte. Elle ne s’aperçoit pas qu’elle s’approche à grands pas d’une violence impensable. Un premier roman dense et rythmé, brillant.

« J’aurais pu me douter qu’en revenant je t’aurais trouvé là. Sans réfléchir j’ai levé la poignée au lieu de la pousser vers le bas, c’est drôle, ma main avait gardé la mémoire de son installation à l’envers. Dans l’escalier, sur la première marche, les deux tomettes descellées ont fait leur bruit d’assiettes. C’était il y a cinq mois et quelques poussières, dans la lumière de l’hiver. La première fois dans la Grande Villa, c’était comme si je la connaissais depuis toujours. La deuxième, c’était après la mort de mon père. » Un texte court tout en poésie et en émotion, servi par une écriture magnifique.

Un superbe roman graphique en noir et blanc, plein d’énergie, pour (re)découvrir la vie tumultueuse et passionnante de cette première star mondiale noire et femme engagée qu’était Joséphine Baker.

« Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée. » Un témoignage sensible et plein d’humour pour changer notre regard sur la normalité et faire disparaître nos préjugés sur cette maladie qu’est l’autisme.

Alfred s’empare de l’univers de Brigitte Fontaine, et illustre ses divagations et illuminations. Une poésie décalée et juste sur l’humain. Et « si vous ne comprenez plus rien à rien, pensez à autre chose. »

« À l’image du super-héros, le mini-héros n’a peur de rien… en tout cas, pas des mini-chiens ! Et s’il n’est pas rare que le mini-héros fasse des blagues, alors elles ne font rire que lui. Dans cet album plein d’esprit, Olivier Tallec décrit à travers des saynètes drôles et subtiles ce qui fait le sel du quotidien des mini-héros, ces petits êtres qui ont la faculté de saisir l’extra de l’ordinaire et qu’on appelle communément… les enfants. » Un album pour petits et grands.

Il est une génération de personnes (dont nous faisons partie) qui ont été traumatisées par la cagoule. Vous voyez ? Celle qui gratte, qui serre, qui donne un look a faire peur. Le petit canard d’Antonin Louchard va nous réconcilier avec cette fameuse cagoule en lui donnant des supers pouvoirs. Si seulement nous l’avions su à l’époque…

Salade de riz en noir et blanc, patates douces et fêta rôtie, cookies au chocolat noir et aux pistaches…Dans la lignée de Persiana, Sabrina Ghayour nous emmène aux confins de l’Orient pour déguster une cuisine riche en saveurs et en épices. Des recettes inspirées des traditionnelles orientales mais simplifiées pour pouvoir être réalisées chez soi.